Monday, December 22, 2008

Europa

"¿Entonces nos juntamos todos en la parada de Chinatown? Bien... pues, si te viene bien, podemos quedar en el cruce de Baltimore Avenue con Calvert Rd. para ir al metro". La tarde del sábado me sorprendió con una conversación a seis o siete bandas por Messenger y haciendo este tipo de comentarios. Pese al "encierro" de cinco meses del que hablo (¿demasiado?) a menudo, me doy cuenta de que la rutina y el día a día han ido entretejiendo todo un paisaje de lugares conocidos, de calles largamente pateadas, de trayectos reconocibles, puntos estratégicos... El domingo me informé de la dirección de un museo que resultaba estar en Pennsylvania Avenue. Mi cabeza encontró rápidamente el trayecto sin demasiado esfuerzo. En realidad no tiene mérito. Pennsylvania Avenue es algo así como el equivalente a La Castellana en Madrid o a Las Ramblas en Barcelona. Pero me gustó caminar por DC con paso seguro y libre del titubeo y de la inseguridad del turista atado a un mapa.
Este momento de reconciliación con College Park, Washington y el mundo en general llega cuando estoy dando mis últimos retoques a mi maleta para mi viaje a Europa. Europa... al fin... puedo asegurar sin ánimo de resultar ñoño que cada día he pensado en la vuelta a casa. Europa... no España, ni Francia... Europa. Siempre pensé estar libre del virus nacionalista, pero últimamente descubro (no sé si con cierta preocupación u orgullo) que empiezo a convertirme en un nacionalista europeo convencido. No sé que forma adoptará este sentimiento que de momento no es más que un brote algo indefinido (y no exento de ciertas contradicciones) en mi interior. ¿Por qué Europa? Porque en España puedo identificarme con la alegría y la despreocupación valenciana y con la seriedad, reciedumbre y austeridad castellanas (espero no ofender a nadie con estas pinceladas quizá demasiado tópicas y banales de los caracteres regionales). Participo plenamente de la apertura y proximidad españolas y no me duele denunciar la indolencia cívica o ecológica de la que nuestro país hace gala demasiado a menudo. Ahora mismo los acordeones y la música de inspiración francesa suenan en mi ordenador. Cuando llegue a Francia a mediados de enero sonreiré sintiéndome como en casa y disfrutaré de ese maravilloso vicio gabacho que es el gusto por el debate abierto, honesto y sin ambagages. Me enamoraré de nuevo de la repostería nantesa (que nadie dude por otra parte que defenderé hasta la muerte la dieta mediterránea y el aceite de oliva) y criticaré la cerrazón, anquilosamiento y chauvinismo que infectan Francia. Durante mi estancia en Valencia me sentiré próximo al carácter de mis amigos italianos y no podré menos que lamentar el caos de su país una vez se baja de Roma y que su maldita selección aún no haya sido capaz de aprender a jugar al fútbol.

Hace unos días intenté cambiar mi "red principal" en esa deliciosa y viciosa máquina de cotilleos y pérdidas de tiempo llamada Facebook. Intenté sustituir "España" por "Europa". No es posible. Quizá aún es un poco pronto y ese "brote interior" del que hablo aún debe hacerse más fuerte dentro de nosotros para que nos lo creamos realmente. Lástima.

Esperadme. Ya llego.

"Alors l'on se voit à l'arrêt Chinatown? Ok.... alors, si ça te va, l'on peut se donner rdv au coin de Baltimore Avenue et Calvert Rd. pour aller au métro". Samedi soir je me suis surpris dans une conversation avec six ou sept potes par Messenger et en faisant ce genre de commentaires. Malgré l'"enfermement" de cinq mois dont je parle (trop?) souvent, je me rends compte que la routine et le quotidien ont entretissé tout un paysage d'endroits connus, de rues largement promenées, de trajets reconnus, points stratégiques... Dimanche je me suis renseigné sur l'adresse d'un musée qui était à la Pennsylvania Avenue. Ma tête a été capable de trouver rapidement un itinéraire sans trop d'effort. Cela n'a pas top de mérite en réalité. Pennsylvania Avenue c'est plus ou moins comme l'avenue des Champs E lysées à Paris. Mais j'ai bien aimé le fait de me promener par DC avec pas ferme et libre de l'hésitation du touriste qui se sent esclave de la carte.
Ce moment de réconciliation avec College Park, Washington et le monde en général arrive quand je suis en train de finir ma valise pour mon voyage en Europe. Europe... finalement... je peux vous assurer que chaque jour de mon séjour ici j'ai pensé à mon retour. Europe... pas Espagne ou France... Europe. J'ai toujours crû être libre du virus nationaliste, mais dernièrement je découvre (je ne sais pas si avec préoccupation ou fierté) que je commence à devenir un nationaliste européen convaincu. Je ne sais pas la forme qui sera adoptée par ce sentiment qui reste embryonnaire (et pas libre de certaines contradictions) dans mon intérieur. Pourquoi Europe? Parce qu'en Espagne je m'identifie avec la joie et l'insouciance valenciennes et avec la rigueur et austérité castillanes. J'adhère pleinement à l'ouverture et proximité espagnoles et je n'ai pas de problèmes à dénoncer l'indolence civique et écologique dont l'on fait preuve trop souvent. Maintenant les accords de mon cher Tiersen et d'autres morceaux d'inspiration française sonnent dans mon portable. Quand j'arriverai en France en Janvier je sourirai en me sentant chez-moi et je profiterai de ce merveilleux vice français qui est le goût par le débat ouvert, honnête et sans ambages. Je tomberai amoureux à nouveau de la viennoiserie et les gâteaux nantais (personne ne doit douter que, par ailleurs, je continuerai à défendre la diette mediterranée et l'huile d'olive) et je critiquerai l'enfermement et le chauvinisme qui infectent la France. Pendant mon séjour à Valence, je me sentirai proche au caracter de mes amis italiens et je ne pourrai que regretter le chaos de son pays quand l'on va plus au sud de Rome ainsi que le fait que son putain équipe national ne soit pas capable d'apprendre jouer au foot.
Il y a quelques jours j'ai essayé de changer mon réseau principal dans cette machine de potins et pertes de temps délicieusement vicieuse appelée Facebook. J'ai essayé de substituer "Europe" à "Espagne". Ce n'est pas possible. Peut-être c'est un peu tôt et ce "sentiment embryonnaire" dont j'ai parlé doit se faire davantage fort pour le prendre vraiment au sérieux. Dommage.

Attendez-moi. J'arrive.

Canción del día/Chanson du jour: Le retour

Saturday, December 20, 2008

Ya da igual/ Maintenant, peu importe

Se acabó. Ha sido posiblemente la semana más larga de mi vida. No creo que valga la pena describir las atrocidades de los profesores con los exámenes, su torpeza para gestionar razonablemente el trabajo o la presión y sustos a los que nos hemos visto sometidos duarnte cinco días. Ya da igual. Es uno de esas reacciones de autodefensa que resultan salvadoras: el sufrimiento acaba desembocando en una alegría y tranquilidad que quizá incluso me lleven a decir algún día que "no fue para tanto". Sí lo fue. Pero ya da igual.
Me quedan dos días antes de tomar el avión que me llevará de vuelta a mi añorada Europa. Se acabaron las estrecheces temporales con duchas y cenas programadas al milímetro entre 20:30 y 21:30. Se acabaron las miserias de conciencia por ver un vídeo de 10 minutos en youtube. Se acabó ese frío permanente que estaba destruyendo mi estómago.
Al margen del cansancio extremo, mi cabeza nota un vacío algo desagradable. Es una sensación que quizá Galeano describe mejor que nadie en su genial Libro de los abrazos:

El miedo

Una mañana, nos regalaron un conejo de Indias. Llegó a casa enjaulado. Al mediodía, le abrí la puerta de la jaula.
Volví a casa al anochecer y lo encontré tal como lo había dejado: jaula adentro, pegado a los barrotes, temblando del susto de la libertad.
Mi jaula es ya demasiado opresiva e insoportable. Esta vez la noche no me sorprenderá temblando delante de mi escritorio. Lo juro.

C'est fini. Ça a été possiblement la semaine la plus longue de ma vie. Je ne crois pas que ça vaille le coup de décrire la folie des profs avec les examens, à quel point ils ont été maladroits pour gérer raisonnablement le travail ou la pression et la panique auxquels l'on a été soumis pendant cinq jours. Maintenant, peu importe. C'est l'un de ces réactions d'autodéfense qui nous sont salvatrices: la souffrance finit par déboucher dans une joie et tranquillité qui pourraient m'amener un jour à dire "ça n'a pas été si horrible que ça". Si. Ça l'a été. Mais, maintenant, peu importe.
Il me reste deux jours avant prendre l'avion qui m'amènera de retour à cette Europe qui me manque tellement. Les ennuis temporaux avec douches et dîners programmés au millimètre entre 20:30 et 21: 30 sont finis. Les misères de conscience après voir une vidéo de 10 minutes à youtube sont finies. Ce froid permanent qui menaçait de détruire mon ventre c'est fini.
Au delà de la fatigue extrême, ma tête ressent un vide quelque part désagréable. C'est une sensation qui, peut-être, a été décrite de la meilleure manière possible par Eduadro Galeano dans le génial Livre des étreintes:

La peur
Un matin, on m'a donné un petit lapin comme cadeau. Il est arrivé chez-moi dans sa cage. Le midi, je lui ai ouvert la porte de sa cage.
Je suis revenu chez-moi lors la nuit et je l'ai trouvé tel que je l'avais laissé: dans la cage, collé aux barreaux, en tremblant à cause de la peur de la liberté.
Ma cage est déjà trop oppressive et insupportable. Cette fois la nuit ne me surprendra pas en tremblant devant mon bureau. Je le jure.

Canción del día/Chanson du jour: L'estaca

Thursday, December 18, 2008

Doctorado regresivo/ Doctorat régressif

Quizá algún día me anime a explicar lo que está pasando esta semana. De momento, me contentaré con apuntar que este doctorado está demostrando una tendencia perversa y frustrante en ahondar en el "efecto Mateo": al que más tiene, más se le dará. Ni que decir tiene que, aunque no pueda ni deba quejarme, nunca he sido una persona demasiado rica (poco importa la divisa: euros o talentos).

Peut-être un jour je trouverai le courage pour décrire ce qui est en train de se passer cette semaine. Pour l'instant, je me contenterai de noter que ce doctorat montre une tendence perverse et frustrante pour approndir dans l'effet Matthieu: celui qui en a davantage, en recevra davantage. Pas besoin de dire que, malgré je ne peux et je ne dois pas me plaindre, je n'ai jamais été une personne trop riche (peu importe la devise: euros ou talents).

Chanson du jour/Canción del día: A sunday smile

Friday, December 12, 2008

Juntos, sabe mejor/ Ensemble, c'est mieux

Llega la hora de los exámenes. El que más y el que menos conoce la angustia, el estrés, el miedo ante la cuenta atrás, el frío en el estómago y todo aquello que acompaña el momento más temido en la vida del estudiante. Pero no quiero ocuparme de esto. Hoy escribo porque de vez en cuando hay cosas que merecen la pena incluso en estos momentos.
Hoy la mafia latina del doctorado se ha reunido para estudiar juntos (para ser justos, hay que decir que también contábamos con un gran tipo de Turquía). El cínico racional intentará decir que todo es perfectamente explicable desde el interés egoísta: el estudio permite aprender cosas del otro y resolver las dudas que no se han sabido resolver individualmente. Pero hay algo más. En todo momento me he sentido extremadamente a gusto rodeado de una gente que se ha esforzado continuamente en explicarme las cosas cuando me encontraba totalmente perdido. Ha habido una generosidad admirable para apoyarse y prestarnos ayuda. Yo te explico este punto que tengo más claro y tú me hablas de este tema que siempre me ha parecido poco menos que marciano. Las horas han pasado y cuando nos hemos querido dar cuenta ya estábamos en nuestra octava hora de trabajo. No creo que exista mejor método para combatir la desesperante soledad del estudio.
La memoria es selectiva y, para nuestra suerte, decide quedarse con aquellos momentos que merecen la pena. Aquellos instantes que pasado el tiempo nos hacen esbozar una sonrisa son los seleccionados para la posteridad. Sin duda alguna en el futuro siempre recordaré la ayuda, las risas y el apoyo de esta magnífica gente que me ha tocado como compañeros en Maryland.

L'heure des examens est arrivée. Tout le monde connait l'angoisse, le stress et la peur face le compte à rebours, le froid dans le ventre et tout ce qui accompagne le moment le plus craint dans la vie de l'étudiant. Mais je ne veux pas m'occuper de ceci. Aujourd'hui j'écris car, parfois, il y a des choses qui valent le coup même dans ces moments.
Aujourd'hui, la mafia latine du doctorat s'est rassemblée pour réviser ensemble (pour être justes, il faut dire que l'on comptait aussi avec un grand mec turc). Le cynique rationnel essayerai d'argumenter que tout peut s'expliquer à travers l'intérêt égoïste: les révisions en groupe permettent d'apprendre des choses de l'autre et résoudre des doutes pour lesquelles l'on n'a pas été capables de trouver une solution individuellement. Mais il a quelque chose de plus. Je me suis toujours senti extrêmement à l'aise entouré des gens qui ont toujours fait de son mieux pour m'expliquer les choses que je ne comprenais pas. Il y a eu une générosité admirable pour nos soutenir et nous aider. J'explique ce point que je comprends mieux et tu m'expliques ce chapitre qui a toujours été du pur chinois pour moi. Les heures sont passées et, quand l'on s'est rendu compte, on était dans notre huitième heure de boulot. Je ne crois pas qu'il y ait une meilleure méthode pour combattre la désespérante solitude des révisions.
La mémoire est sélective et, heureusement, elle décide de retenir ces moments qui valent le coup. Ces instants qui avec le temps nous font sourire sont ceux qui sont choisis pour la postérité. Sans aucun doute, dans le futur je m'en souviendrai toujours de l'aide, les rires et le soutien de ces gens magnigiques que j'ai comme copains à Maryland.

Canción del día/Chanson du jour: Standby

Thursday, December 11, 2008

Nantes

Como de costumbre, la música vino al rescate.

Nantes

Comme d'habitude, la musique vint nous sauver.

Friday, November 28, 2008

Black Friday

Mis pensamientos se adelantaron a lo que acabo de leer en El País. El jueves celebramos Thanksgiving Day y hoy, viernes, también es festivo. Estamos en el llamado "Black Friday". La gente se lanza a comprar durante todo el día (algunos de mis compañeros han ido a comprar a las 4 de la madrugada). Los comercios hacen descuentos de hasta el 50%. Decir que todo esto es una locura no es reaccionario. Decir que todo esto es nefasto no es ser moralista. Decir que todo esto es lamentable no es ser ecologista radical. Por favor, ¿de verdad queremos una sociedad en la que la única actividad que se concibe en un día festivo es ir de compras?, ¿de verdad podemos seguir desarrollando un modo de vida que si fuese adoptado por el restante 80% de la población mundial haría necesarios otros cuatro o cinco planetas? ¡Por favor!
La noticia de El País ahonda en la locura: un empleado de Wal-Mart ha muerto arrollado por la turba deseosa de llenar el carro con artículos en los que posiblemente ni habrán pensado antes de verlos rebajados.
Estoy consternado. El "ecofascismo" no es una solución, pero siento que estamos muy lejos de darnos cuenta de los desafíos y de los cambios de mentalidad que nuestra sociedad y nuestro modo de vida precisan. Que siga la fiesta.


Mes pensées se sont avancée à ce que je viens de lire aux journaux. Jeudi dernier nous avons fêté Thanksgiving day et aujourd'hui c'est jour férié aussi. On l'appelle "Black Friday". Les gens se lancent à faire des courses pendant toute la journée (certains de mes amis sont allés faire des courses a 4 heures du matin). Les boutiques font des réductions qui vont jusqu'à 50% du prix... Dire que tout cela c'est fou ce n'est pas être réactionnaire. Dire que tout cela c'est néfaste ne veut pas dire que je suis un moraliste. Dire que tout cela c'est minable ne devrait pas m'aligner dans les rangs de l'écologie radicale. S'il vous plaît, voulons-nous vraiment une société dans laquelle les jours fériés ne sont consacrés qu'à l'achat?, peut-on vraiment se permettre de développer un mode de vie qui, c'était adopté par le 80% restant de la population mondiale, préciserait de quatre ou cinq planètes?
L'article du journal approfondi dans la folie: un employé de Wal-Mart est mort écrasé par une foule désireuse d'accéder aux soldes et acheter des articles auxquels on n'a pas pensé jusqu'au moment de les voir avec prix réduit.
Je suis consterné. L'"écofascisme" n'est pas une solution, mais je sens que nous sommes trop loin de nous rendre compte des défis et des changements de mentalité que nos sociétés et notre mode de vie précisent. La fête peut continuer.

Canción del día/Chanson du jour: Requiem for a Dream: Marion Barfs

Tuesday, November 25, 2008

Aire fresco/Air frais

Sería injusto desaprovechar la oportunidad de describir una escena exterior. El blog deja los mundos económicos, les jours tristes y las escenas interiores y se aventura en las calles de Washington durante un viernes por la mañana y un sábado por la noche. Allí, dos buenos amigos hacen acto de presencia para arrancarme de la monotonía del día a día, de los problemas absurdos, de la ceguera y la obcecación en la que el doctorado intenta sumergirnos. Y vuelven las risas, las conversaciones interesantes, las comidas con sobremesa, el interés por la Economía, la esperanza...
Poco importa que ahora todo vuelva a parecer sumido en la misma rutina de antes. No es así. He aprovechado y he discrutado de cada brisa de ese delicioso aire fresco que habéis traido a Washington y a College Park. Gracias, Sara. Gracias, Quique.

Ça serait injuste de gâcher l'opportunité de décrire une scène exterieure. Le blog quitte les mondes économiques, les jours tristes et les scènes intérieures et s'aventure dans les rues de Washington pendant le vendredi matin et le samedi soir. Là, deux bons amis apparaissent pour m'arracher de la monotonie du quotidien, des problèmes absurdes et de l'aveuglement dans lequel le doctorat essaie de nous plonger. Et les rires, les conversations intéressantes, les repas avec des longues conversations ultérieures, l'intérêt par l'économie, l'espoir... tout cela revient.
Peu importe que maintenant tout ait l'air d'être submergé dans la même routine. Ce n'est pas vrai. J'ai profité de chaque brise de ce délicieux air frais que vous avez ramené à Washington et à College Park. Merci, Sara. Merci, Quique.

Canción del día/Chanson du jour: Les Retrouvailles

Sunday, November 16, 2008

Mi mundo económico/Mon monde économique

Mi mundo económico no tiene sentido. En ocasiones en mi mundo económico no se duda en afirmar que los negros tienen un poder de compra estadísticamente superior al de los blancos. En mi mundo económico los problemas de optimización dinámica rara vez tienen una solución analítica (se puede llegar a establecer que 3 es igual a 5 sin problemas). Mi mundo económico está lleno de largas parrafadas e imprecisiones allí donde debería haber una fórmula rigurosa e inequívoca. Mi mundo económico no tiene respuesta para los jeróglificos que se le plantean. Mi mundo económico desconoce esa interminable lista de teoremas y trucos que rigen el mundo. Mi mundo económico se preocupa por problemas que no se abordan en ninguno de los tres o cuatro respetables manuales que se nos recomiendan para las asignaturas de este año. Mi mundo no sabe si es económico o no.



Mon monde économique n'a pas de sens. Parfois dans mon monde économique l'on n'hésite pas à affirmer que les noirs ont un pouvoir d'achat statistiquement supérieur à celui des blancs. Dans mon monde économique les problèmes d'optimisation dynamique rarment trouvent une solution analytique (l'on peut établir que 3 est égal à 5 sans trop de problèmes). Mon monde économique est plein de laïus et des imprécisions là où il devrait avoir une formule rigoureuse et évidente. Mon monde économique n'a pas de réponse pour les hiéroghlyphes qui lui sont proposés. Mon monde économique ignore cette liste infinie de théorèmes et trucs qui régissent le monde. Mon monde économique se soucie de problèmes qui ne sont pas abordés dans aucun des trois ou quatre manuels qui nous recommendent pour les matières de cette année. Mon monde ne sait pas si il est économique ou pas.

Canción del día/Chanson du jour: Gagnants-Perdants

Tuesday, November 11, 2008

La revolución/La révolution

El chico soño que el Libro de los abrazos se implantaba como lectura obligatoria en el doctorado en Economía mientras Galeano fulminaba con su pluma a Sargent, el sombrío macroeconomista. Aureliano Buendía aplastaba con su sentido común al microeconomista Mas-Colell al mismo tiempo que Van Parijs borraba el rudimentario utilitarismo que se atrincheraba en las facultades de Economía. Benedetti era proclamado ganador del Premio de Banco de Suecia en honor a Alfred Nobel por su modelo "Táctica y Estrategia". El chico soñó que la revolución había comenzado.


Le gars rêva que Le livre des étreintes devenait une lecture obligatoire pour les doctorats en Économie en même temps que Galeano foudroyais avec son stylo Sargent, le sombre macroéconomiste. Aureliano Buendía écrasait avec son sens commun le microéconomiste Mas-Colell tandis que Van Parijs effaçait l'utilitarisme rudimentaire qui restait retranché dans les facs d'Économie. Benedetti était proclamé gagnant du Prix de la Banque de Suède en honneur d'Alfred Nobel grâce à son modèle "Tactique et Stratégie". Le gars rêva que la révolution avait commencé.

Canción del día/Chanson du jour: La Boulange

Thursday, November 6, 2008

Magia Negra/Magie noire

A continuación reproducimos en tres sencillos pasos las etapas perceptivas de una parte importante de los estudiantes de doctorado en Maryland cuando el profesor de Econometría se pone a escribir en la pizarra.
Réproduissons en trois points simples les différentes étapes dans la perception d'une grande partie des doctorands de Maryland quand le professeur d'Économétrie commence à écrire sur le tableau.

Canción del día/Chanson du jour: We're gonna make it

Tuesday, November 4, 2008

La marea azul/La marée bleue














































































































El transcurrir del sol no dejó siquiera soñar a McCain. A medida que se iban conociendo los resultados, hasta mi hermética burbuja notaba la efervescencia del exterior, la fuerza de esa marea azul que tomaba la costa este estadounidense para adueñarse de todo el país. El avance del azul en el mapa electoral nunca fue tan celebrado.
Obama enciende a la gente. Sus discursos emocionan y exaltan. En un momento dado, durante el discurso de la victoria de Obama, la gente repitió el "Yes we can" después de Obama como si de una ceremonia religiosa se tratase. La gente cree en él. Tiene enormes esperanzas depositadas en este hombre que ha logrado vencer el tabú de la raza (¿para cuándo el del género?). No lo tendrá fácil. La gran ventaja es que, dados los precedentes en el cargo, las comparaciones siempre serán beneficiosas.


Le parcours du soleil ne laissa même pas rêver McCain. Au fur et à mesure que les résultats étaient révelés, même ma bulle -si hermetique- percevait l'efervescence de l'exterieur, la force de cette marée bleue qui prennait la côte est nord-américaine pour s'approprier de tout le pays. L'avance du bleu dans la carte électoral n'a jamais été si fêté.
Obama enflamme les gens. Ses discours émouent et exaltent. À un moment donné, pendant le discours de la victoire d'Obama, les gens ont répété le "Yes we can" après Obama comme s'il s'agisait d'une cérémonie réligieuse. Les gens croient en lui. Ils ont des énormes espoirs déposées dans cette homme capable de vaincre le tabou de l'éthnie (quand sera le tour de celui du sexe?). Ça ne sera pas facile pour Obama. Son grand avantage c'est que, étant donnés les précedents dans le poste, les comparaisons seront toujours béneficieuses.

Canción del día/Chanson du jour: Mouvement introductif

Tuesday, October 28, 2008

La luz/La lumière

Tras tres semanas de reclusión, el estudiante de doctorado descubre que existe un mundo exterior. El tiempo pasado en las frías salas de la facultad o en la soledad de la habitación han atrofiado el sentido del ocio. Los ojos han perdido la costumbre de leer literatura, ensayo o todo aquello que no esté rigurosamente modelizado. La impresión cuando se retoma la lectura de Galeano o de Van Parijs es similar a la de aquel que mira al sol directamente tras un largo tiempo en la penumbra.
Los estudiantes de la promoción de Economía apenas se atreven a murmurar su nueva realidad, casi como si el hecho de decirla fuese a quebrar ese nuevo estatus que parece tan increíble como frágil: los parciales han acabado. Poco a poco, los estudiantes se atreven a salir a las calles. Esta semana toca vivir.

Après des semaines de réclusion, l'étudiant de doctorat découvre qu'il y a un monde extérieur. Le temps passé dans les froides salles de la faculté ou dans la solitude de la chambre ont atrophié le sens du loisir. Les yeux ont perdu l'habitude de lire de la littérature, de l'essai ou tout ce qui ne soit pas modelisé de manière rigoureuse. Quand on reprend la lecture de Galeano ou de Van Parijs on se sent comme celui qui regarde directement le soleil après une longue période en penombre.
Les étudiants de la promotion d'Économie à peine osent murmurer la réalité nouvelles, presque comme si, en la nommant, l'on puisse briser ce nouveau status si incroyable et qui semble tellement fragile: les partiels sont finis. Petit à petit, les étudiants osent sortir dans les rues. Cette semaine l'on ne doit que vivre.

Canción del día/Chanson du jour: Les jours heureux

Saturday, October 25, 2008

On wages y otras historias/On wages et d'autres histoires


El anterior gráfico (haced click sobre él si no lo véis bien) muestra las abismales diferencias entre una mezcla algo imprecisa de medias y medianas de los salarios de los académicos (presidente de universidad, rector, decano, profesor titular, profesor asociado y estudiante de doctorado) frente a la media del salario percibido por los entrenadores de fútbol americano.
Mi formación académica neoclásica (valga la redundancia) me ha enseñado o me ha intentado convencer de que los trabajadores cobran un salario igual a su productividad marginal. Grosso modo esto quiere decir que el salario fijado por el mercado es igual a lo que el trabajador aporta como valor a la empresa (que me perdonen los del gremio por la presentación grosera). Así pues, mi análisis neoclásico me lleva a concluir que los entrenadores de fútbol producen un valor diez veces superior al de los profesores titulares de universidad. Mis herramientas analíticas se muestran algo más limitadas a la hora de explicar por qué, para un mismo puesto, las mujeres cobran menos que los hombres. Pero ya he dicho que soy un neoclásico y por lo tanto los temas de relaciones de fuerza entre grupos sociales o los conflictos distributivos me tienen sin cuidado. Podemos dejar estas cosas para sociólogos, filósofos políticos y otras ciencias sociales proclives a la charlatanería. No me desviéis de mi cerrado, absurdo, irreal pero riguroso mundo, por favor.
De un cierto modo paginas como www.phdcomics.com fomentan el sentimiento de pusilanimidad y de desgracia del estudiante de doctorado a través de una visión aguda y sarcástica de su día a día y de sus perspectivas profesionales. ¡Qué desgraciados somos!, ¡qué mal nos trata la vida!, ¡cuánto trabajamos y cuánto sufrimos para después cobrar diez veces menos que un entrenador de fútbol americano! No puedo negar que en cierto modo me siento identificado con esa visión...
Provoquemos. En su crítica a Rawls, Nozick argumentaba que la distribución de los recursos de la sociedad puede ser muy desigual sin que haya nada de injusto en ello. ¿Qué hay de malo -se preguntaba Nozick- en que millones de personas paguen por ver jugar al gran Wilt Chamberlain y como consecuencia de ello Wilt Chamberlain se enriquezca enormemente? La gente compra la entrada voluntariamente para disfrutar de un espectáculo único y por lo tanto puede que Chamberlain esté creando algo increíblemente valioso y merezca un salario estratosférico. Como siempre, el desafío libertario es provocador y algo desestabilizante para nuestras más inmediatas intuiciones morales en lo que respecta al salario del entrenador de fútbol americano.
Consulto en www.globalrichlist.com la posición en el ranking mundial de la riqueza de una persona que cobra 65692 $ por año (el salario correspondiente al puesto "peor" remunerado del gráfico: profesora no titular). Esta persona está en el 0,88% más rico del planeta. Vaya.
Por mi parte, trabajo duro y hay momentos en los que me siento terriblemente cansado y angustiado. Sin embargo, con un poco de suerte y si consigo obtener el doctorado de aquí a 5 años, no debería tener problemas para encontrar alguna universidad entre Cádiz, Helsinki y Estambul que estuviese dispuesta a aceptarme. Creo que 65692 $ por año (y el hecho de ser hombre me favorecerá) será suficiente para no morir de hambre.
No comulgo demasiado con la ideas libertarias à la Nozick y creo que el salario de los entrenadores de fútbol americano es excesivo, pero no creo que tenga derecho a quejarme de mi situación ni de mis perspectivas.















La graphique précédente (faites click sur elle si vous ne la voyez pas bien) montre les énormes différences entre un mélange quelque part imprécis des moyennes et des mediannes des salaires académiques (président d'université, recteur, doyen, maître de conférence, professeur associé et étudiant de doctorat) face la moyenne des salaires touchés par les entraîneurs de football américain.
Ma formation académique néoclassique (désolé pour la redondance) m'a appris ou a essayé de me convaincre sur le fait que les travailleurs touchent un salaire égal à leur productivité marginale. Grosso modo cela revient à dire que le salaire du marché est égal à la valeur que le travailleur apporte à l'entreprise. Par conséquent, mon analyse néoclassique m'amène à conclure que les entraîneurs de football produissent une valeur dix fois plus grade que celle créée par les profs d'université. Mes outils analytiques s'avèrent quelque part plus limités pour expliquer la raison pour laquelle les femmes touchent un salaire moindre que les hommes tout en occupant le même poste. Mais j'ai déjà dit que je suis un néoclassique et par conséquent je m'en fous de questions telles que les rapports de force entre des groupes sociaux ou les conflicts distributifs. Nous pouvons laisser ces choses pour les sociologues, philosophes politiques et d'autres scientifiques sociaux enclins à la charlatanerie. Ne me faites pas sortir de mon monde fermé, absurd, irréel mais rigoureux, s'il vous plaît!
D'une certaine manière, des sites web comme www.phdcomics.com favorisent le sentiment de pusillanimité et détresse chez les étudiants de doctorat grâce à une vision pointue et sarcastique du jour à jour et les perspectives de l'étudiant. Qu'est-ce que nous sommes malheureux! qu'est-ce que la vie nous traite mal!, qu'est-ce que l'on bosse et l'on souffre pour, après, toucher un salaire dix fois moindre à celui d'un entraîneur de football américain! Je ne peux pas nier que d'une certaine manière je m'identifie souvent avec cette vision...
Provoquons. Dans sa critique à Rawls, Nozick argumentait que la distribution des ressources de la société peuvent être distribuées très inegalement sans tomber dans aucune injustice. Quel est le problème -se demandait Nozick- si millions de personnes paient pour voir jouer au grand Wilt Chamberlain et, comme conséquence, Wilt Chamberlain devient énormement riche? Les gens achetent l'entrée volontairement pour profiter d'un espectacle unique: Chamberlain est en train de créer quelque chose de très précieux et, par conséquent, il mérite un salaire très élevé. Comme toujours, le défi libertarien est provocateur et quelque part désestabilisant pour nos intuitions morales concernant le salaire de l'entraîneur de football.
Je consulte dans www.globalrichlist.com la position dans le ranking mondial de richesse d'une personne qui touche 65692$ par an (le salaire correspondant au poste le "pire" rémunéré de la graphique: professeur associée). Cette personne est dans le 0,88% le plus riche de la planète. Tiens.
Moi, de mon côté, je bosse très dur et il y a des moments où je me sens terriblement fatigué et angoissé. Néanmoins, avec un peu de chance et si je réussis à avoir le doctorat d'ici 5 ans, je ne devrais avoir trop de problèmes pour trouver une université entre Cadix, Helsinki et Estamboul prête à m'accepter. Je pense que 65692$ par an (et le fait d'être homme m'aidera) sera suffisante pour ne pas mourir de faim.
Je ne suis pas trop fan des idées libertaires à la Nozick et je pense que le salaire des entraîneurs de football américain est excesif, mais je ne pense pas que j'aie le droit de me plaindre de ma situation ou de mes perspectives.

Canción del día/Chanson du jour: Charlotte Mittnacht (The Fabulous Destiny Of)

Sunday, October 19, 2008

Una verdad incómoda

Nunca una publicidad fue tan inoportuna...
Jamais une pub a été si inopportune... (le gros titre dit "Les Pays-Bas injecteront 10000 millions au groupe ING")
Canción del día/Chanson du jour: How it ends
"...and you alreday know... yeah.. you already know how this will end..."

Friday, October 17, 2008

Peligro: europeo


La semana pasada decidí donar sangre por primera vez (en los Estados Unidos, claro).
Tras una espera de 20 minutos, pasé la entrevista y las preguntas y controles rutinarios. Bueno... quizá no tan rutinarios. A diferencia de España, al margen de la pregunta sobre el hecho de haber mantenido relaciones sexuales por dinero o con gente que consume drogas de manera habitual, aquí también están interesados en saber si había mantenido relaciones sexuales con otros hombres durante los últimos treinta años. Sin comentarios. Esta gente tiene un problema (y no hablo de los homosexuales precisamente...).
Los controles de sangre previos dieron unos niveles de hierro perfectos (no sufras mamá: parece que las verduritas y hierbajos varios me mantienen en buena forma). Todo parecía dispuesto para empezar.
Tras comprobar que era español y que España está en Europa (la buena señora recurrió a una chuleta con un listado de países de Europa para comprobarlo) me llegó la gran noticia. No puedo donar sangre en los Estados Unidos. ¿La razón?
"5 or more years spent in Europe. Risk of exposure to Creutzfeld-Jakob desease"
(Traducción para profanos: 5 o más años viviendo en Europa. Riesgo de exposición a la enfermedad de Creutzfeld-Jakob).
Las vacas locas. No deja de ser irónico para una persona con tendencia al vegetarianismo. Los americanitos no tendrán sangre europea. Peor para ellos.

Canción del día/Chanson du jour: Le méteque

Friday, October 10, 2008

Les jours tristes

Il y a des jours où, tout simplement, il vaut mieux tout laisser à la musique.


LES JOURS TRISTES
It's hard, hard not to sit on your hands
And bury your head in the sand.
Hard not to make other plans
and claim that you've done all you can all along.
And life must go on.
···
It's hard, hard to stand up for what's right
And bring home the bacon each night.
Hard not to break down and cry
When every idea that you've tried has been wrong
But you must carry on.
···
It's hard but you know it's worth the fight
'cause you know you've got the truth on your side
When the accusations fly, hold tight,
Don't be afraid of what they'll say.
Who cares what cowards think, anyway.
They will understand one day, one day.
···
It's hard, hard when you're here all alone
And everyone else has gone home.
Harder to know right from wrong
When all objectivity's gone
And it's gone
But you still carry on
···
'cause you, you are the only one left
And you've got to clean up this mess
You know you'll end up like the rest,
Bitter and twisted, unless
You stay strong and you carry on.
···
It's hard but you know it's worth the fight
'cause you know you've got the truth on your side
When the accusations fly, hold tight,
Don't be afraid of what they'll say.
Who cares what cowards think, anyway.
They will understand one day, one day.
···
It's hard but you know it's worth the fight
'cause you know you've got the truth on your side
When the accusations fly, hold tight
And don't be afraid of what they'll say.
Who cares what cowards think, anyway
They will understand one day, one day, one day.



Chanson du jour (faut-il le dire?): Les jours tristes

Thursday, October 2, 2008

Van Parijs

Tras un día especialmente duro y gris, mi cuenta de correo acude al rescate de manera soprendente. Entre la multitud de mails diarios, encuentro uno de la Universidad de Lovaina que dejé por leer anoche. En él, encuentro lo que buscaba, lo que más necesitaba en este momento: dos intervenciones de mi admirado Philipe Van Parijs (concretamente esta y esta). Los Mas Colell, Sargent, Ljungqvist y demás seres oscuros y desapasionados se ven obligados a batirse en retirada. Los temas verdaderamente importantes vuelven a ponerse sobre la mesa y se sueña con una alternativa sólida que algún día será descubierta como la vía que nos lleve a una sociedad "justa". Se habla resueltamente de la redistribución, la equidad, de la renta básica y de la libertad (¡real!). Creo que nunca seré capaz de explicar todo lo que debo a este hombre. Aunque en ocasiones no pueda evitar el preguntarme qué narices hago en Economía, vuelvo a creer... gracias a la Filosofía Política...

Après un jour particulièrement dur et gris, ma boîte mail vient me sauver d'une manière surprenante. Parmi l'avalanche de mails quotidiens, je trouve un de l'Université de Louvain que j'avais laissé sans lire la nuit d'avant. Dans contiens ce que je cherchais, ce dont j'avais le plus besoin dans ce moment: deux interventions de mon admiré Philip Van Parijs (plus précisement celle-ci et celle-ci). Mas Colell, Sargent, Ljungqvist et le reste d'être obscurs et gris sont obligés à se battre en retrait. Les sujets vraiment importants se posent à nouveau et l'on rêve avec une alternative solide qu'un jour sera découverte comme la voie qui nous aménera à une société "juste". On parle résoluement de redistribution, équite, allocation universelle et liberté (réelle!). Je pense que je ne serai jamais capable d'expliquer tout ce que je dois à cet homme. Malgré dans pas mal d'occasions je me demande la raison pour laquelle je continue dans l'Économie, je crois à nouveau... grâce à la Philosophie Politique...

Canción del día/Chanson du jour: Heureux qui comme Ulysse



Thursday, September 25, 2008

http://www.gandiaturistica.com/

Un buen amigo ha creado la que es posiblemente la web turística más completa sobre Gandia. Amiguitos y amiguitas, si queréis conocer cualquier cosa sobre la ciudad de origen de este terreter, sólo tenéis que pinchar aquí...

Un bon ami a crée un l'un des sites web les plus complets sur ma ville: Gandia. Amis et amies, n'hésitez pas à cliquer ici si vous voulez en connaître plus sur la ville d'origine de ce petit valencien...

Wednesday, September 24, 2008

¿Qué tal los estadounidenses?

















Dibujo: Pablo La Parra Pérez

Cuando uno vive en el extranjero debe asumir que una de las preguntas que más se le formulará será aquella que se interesa por sus impresiones sobre la gente y el país donde se está. Mi caso no es una excepción. La opción de pontificar alegremente sobre los americanos, su estilo de vida y demás es ciertamente tentadora pero no creo que sea recomendable. En los apenas dos meses que llevo en los Estados Unidos no creo que me haya sumergido lo suficiente en la cultura estadounidense y tampoco creo que haya interaccionado demasiado con los autóctonos. Además existe el inevitable sesgo sociológico que me lleva a conocer a una muestra tan poco representativa como la universitaria. Así pues, aunque me disponga a contestar a la pregunta de marras ("¿Qué tal los estadounidenses?") creo que está claro que soy algo más que prudente en lo que respecta al alcance de mis impresiones.
Mis primeras semanas me sugieren que el profesor estadounidense es amigo de las zapatillas de deporte y está menos sometido a la formalidad en el vestir que su colega europeo. No sé hasta qué punto esto puede interpretarse como una señal de un carácter más campechano o, simplemente, pragmático. El estudiante, por su parte, muestra una apatía sorprendente -y a mi modo de ver, lamentable- por la política: apenas he oido hablar de las elecciones que se celebrarán en menos de dos meses. Digamos en su favor que se muestran tremendamente diligentes, amables y meticulosos en el estudio (este punto, sin duda, está viciado por el hecho de conocer sólo a estudiantes de doctorado... parece que en las fraternities y sororities se hace de todo menos estudiar). Hablando del trabajo, los secretarios y trabajadores de cara al público me parecen tremendamente más eficientes y profesionales que en España (puede que esto no tenga nada de meritorio). Además, la universidad demuestra una organización perfecta: existe un organismo o departamento para todos y cada uno de los problemas que se puedan tener. Todo está pensado y perfectamente estructurado.
En el día a día me encuentro con una barbarie ecológica absolutamente desesperanzadora (esto dará para un post aparte) aunque tampoco creo que los europeos seamos los más indicados para lanzar la primera piedra. Tambien sufro ciertas incomodidades por no disponer de un coche. Este país esta pensado para vivir motorizado.
Ahí lo tenéis: un conjunto de impresiones anárquicas, imprecisas y poco sistemáticas. Poco más que intuiciones y esbozos de pensamientos que beben más de mis experiencias personales y anecdóticas que de un conocimiento verdadero de la sociedad en la que, si todo va bien, viviré durante los próximos cinco años. De momento, si me preguntáis "¿Qué tal los americanos?" no seré capaz -ni me atreveré- a decir mucho más.

Canción del día/Chanson du jour: Pour un oui pour un non

Saturday, September 13, 2008

El libro de los abrazos/Le livre des étreintes

Todos los días, antes de acostarme, procuro leer una historia de El libro de los abrazos, de Eduardo Galeano. Al acabar, pongo el libro encima de los apuntes. No pierdo la esperanza de que algún día los apuntes se contagien de la ternura y magia que irradia este libro.

Tous les jours, avant me coucher, j'essaie de lire une histoire du Livre des étreintes, d'Eduardo Galeano. Quand je finis, je laisse le livre sur les notes des cours. Je ne perds pas l'espoir qu'un jour la tendresse et la magie irradiées par ce livre se transmettent aux notes.









Canción del día (dedicada a Sara por (re)descubrirme a Galeano)/Chanson du jour (dédiée à Sara pour me (re)découvrir à Galeano): I Still Haven't Found What I'm Looking For

Monday, September 8, 2008

Película de serie B/ Film de série B

Me doy cuenta de que mi blog empieza a adquirir tintes de película de bajo presupuesto: abundan las escenas de interior y apenas aparecen fotos o comentarios del mundo exterior. La gente me pide detalles sobre Washington, sobre los americanos... por desgracia no es casualidad que la mayoría de los post hagan referencia a los jeroglíficos, al caos de la habitación, al mobiliario, a la música... la rutina va cobrando forma y, con ella, se van manifestando todos los mitos, leyendas e historias que me llegaron de forma fragmentada el año pasado: los problem set que obligan al trabajo en grupo para intentar entender lo que se está preguntando e intentar esbozar una respuesta medio convincente, el desconcierto y la falta de referencias para fijar las prioridades, el agobio y estrés permanentes e in crescendo... En realidad siento que es bueno encontrarse de frente con estos monstruos. La espera empezaba a resultarme insoportable. Así pues, este fin de semana se ha reducido a cumplir con las tareas domésticas básicas e intentar estudiar todo lo posible. Hanna, la tormenta tropical de turno, ayudó a hacer mucho más llevadero (casi placentero) el encierro en casa del sábado. Puede que la gente tenga razón y algún día incluso sea capaz de acostumbrarme y asimilar esta argamasa de ecuaciones y matemáticas tan sumamente indigesta para alguien como yo. Sin embargo, una vez más, las escenas exteriores tendrán que esperar.

Je me rends compte que mon blog commence à avoir l'aire d'un film à bas budget: il y a beaucoup de scènes intérieures et l'on peut à peine trouver des photos ou des commentaires du monde extérieur. Les gens me demandent des détails de Washington, des américains... malheureusement ce n'est pas par hasard que la plupart des post font référence aux hiéroglyphes, aux meubles, à la musique... la routine commence à prendre forme et, avec elle, tous les mythes, légendes et histories que j'ai entendu de manière éparse l'année dernière se manifestent: les problem sets qui obligent au travail en groupe pour, tout simplement, essayer de comprendre ce que l'on nous demande et ébaucher une réponse plus ou moins convaincante, le déconcert et le manque de références pour fixer les priorités, le stress en permanence et in crescendo (si cette expression ne marche pas en français étudiez davantage d'italien)... En realité je sens que c'est bien de trouver face à face ces monstres. L'attente commençait à devenir insupportable. Par conséquent, dans ce week-end je n'ai qu'accompli avec les taches basiques de la maison pour, ensuite, essayer de bosser au maximum. Hanna, l'orage tropical de service, a aidé à rendre beaucoup plus facile (presque plaisant) l'enfermement dans la maison ce samedi. Peut-être les gens ont raison et un jour je serai capable de m'habituer et assimiler ce mortier d'équations tellement indigestes pour quelqu'un comme moi. Néanmoins, encore une fois, les scènes extérieures devront attendre.

















Canción del día/Chanson du jour: Summer 78

Tuesday, September 2, 2008

Do-it-yourself: cree su mundo

El domingo, cuando el inquilino de la que ahora es mi habitación se fue, descubrí que no tenía absolutamente nada: ni cama, ni silla, ni colchón... nada. La fiesta de Ikea comenzaba. Mi Labor Day (la fiesta del trabajo se celebra el 1 de septiembre en Estados Unidos y, por supuesto, todos los comercios están abiertos) lo pasé metido en un Ikea. Más de seis horas. Salem -mi compañero de piso que el día anterior se había marcado un viaje de 26 horas para venir desde Israel- me acompañó y resistió estoicamente. Lo malo de las fiestas del Ikea es que tiene un after demasiado largo: el do-it-yourself o luche contra nuestros malditos muebles intentando descrifrar nuestras instrucciones y montar algo decente. Esa ha sido mi mañana, mi tarde y va a ser mi noche de hoy: montar una cama, una mesa, una silla... pero el trabajo es en cierto modo gratificante: mi mundo va cobrando forma. Amélie ya me sonríe desde una de las paredes de la habitación, la bandera de Bretaña me sumerge en el azul de esa región, las fotos en la otra pared me demuestran que hay vida más allá del estudio... La lucha contra el bricolaje se salda con una victoria razonable: tengo donde dormir y donde estudiar. Dentro de una semana empieza verdaderamente lo serio. Respiro hondo y tomo carrerilla...








































































































Canción del día/Chanson du jour: Comptine d'un autre été: l'après-midi

Saturday, August 30, 2008

Le retour

Hay momentos en los que hay que volver a los orígenes, a los asideros habituales: Amélie vuelve a sonar con fuerza. Esta vez en Maryland.

Il y a des moments où il faut revenir aux origines, aux soutiens habituels: Amélie sonne avec force encore une fois. Cette fois au Maryland.

Canción del día/chanson du jour: La Valse d'Amélie (live)

Wednesday, August 27, 2008

Mi caos/Mon chaos

Echo un vistazo a mi alrededor: bolígrafos, gomas, portaminas, decenas de hojas garabateadas y emborronadas hasta el último hueco en blanco, documentos, altavoces, música, pilas, llaves, revistas, un portátil, más música, Introduction to Mathematical Statistics, cables, El libro de los abrazos, estuches, fotografías, botellas... En el fondo esto me gusta...

Je jette un coup d'oeil autour de moi: stylos, gommes, portemines, dizaines de feuilles gribouillées et griffonnées jusqu'au dernier space blanc, documents, haut-parleurs, musique, batteries, clés, magazines, un portable, davantage de musique, Introduction to Mathematical Statistics, cables, Le livre des étreintes, photos, bouteilles... Au fond tout cela me plaît...

Canción del día/Chanson du jour: http://www.youtube.com/watch?v=aywQd3YodD4

Saturday, August 23, 2008

Jeroglíficos

Como toda escritura, los jeroglíficos son la puerta de entrada a un nuevo mundo: son la expresión de una cultura con una serie de concepciones propias de la realidad, con unos mitos particulares, una historia... El gran problema de los nuevos jeroglíficos es que en un principio no nos transmiten nada. Hay que descifrarlos. La tarea puede ser realmente ardua y agotadora y no siempre se cuenta con una piedra Rosetta que acuda a nuestro rescate. Así pues, intuyo que en un primer momento las investigaciones del experto en jeroglíficos son penosas. Los símbolos deben resultar desconcertantes. Puede que ni siquiera se tenga una mínima idea de lo que las runas intentan transmitirnos. En los momentos más duros, nuestro experto puede que hasta se pregunte por el sentido o la importancia que puede tener tamaña aglomeración de símbolos e inscripciones. Sin embargo sospecho que lo que empuja a nuestro estudioso a proseguir su trabajo es la pasión y el interés por lo que hemos señalado al principio: la posibilidad de abrir un nuevo mundo ante él, de adquirir nuevas herramientas para expresarse o para entender lo expresado por otros.
He descubierto unos jeroglíficos. Parecen tener cierta relación con el griego e incluso con nuestro alfabeto ya que algunos extractos son medianamente comprensibles. Otras partes, sin embargo, resultan extremadamente arcanas y precisarán un trabajo tan penoso y tedioso como el de nuestro experto imaginario. Mis investigaciones preliminares indican que hay algo llamado "teorema" que fija algunos resultados o principios básicos (por desgracia algunos parecen dictados por alguna divinidad desconocida ya que ninguno de mis colegas es capaz de encotrarles un fundamento convincente). Posiblemente hay que tomarlos como artículos de fe para seguir avanzando. Los símbolos y los elementos de este nuevo lenguaje parecen guardar unas relaciones estables y coherentes entre ellos pero a menudo resultan desconcertantes e incomprensibles. Me atrevería incluso a decir que en algunos momentos la lógica desaparece para dar lugar a razonamientos que derivan de la magia chamanista pura y dura. De todos modos mis pesquisas se hallan en una etapa muy preliminar. Queda mucho trabajo por delante. Creo que se me quiere decir algo importante y que, sobre todo, puede merecer la pena.















Canción del día (dedicada a Amado)/Chanson du jour (dédiée à Aimé): http://www.youtube.com/watch?v=REv7t0jbQzQ&NR=1

Thursday, August 21, 2008

L'origine du monde

L'origine du monde était en réalité bleu. Bienheureux ceux privilégies qui ont pu se plonger dans lui.













Chanson du jour: http://www.youtube.com/watch?v=_j3GOhFtWsI

Tuesday, August 19, 2008

Spanish omelette

Llega un momento en la vida en que hay que dejar de lado por unos momentos las torturas matemático-estadísticas y demás horrores de formulación indigesta para dedicarse a las tareas verdaderamente importantes. Una de estas tareas es la civilización del Nuevo Mundo. En este sentido puedo anunciar que se ha dado un paso crucial en el proceso de evangelización de Maryland: se ha concinado y comido la primera tortilla de patatas. Creo que el momento en que se come por primera vez una tortilla de patatas en un lugar constitutye un punto de inflexión de indudable transcendencia. Juan Ramón Jiménez ganando Premios Nobel y dando clases, tortillas de patatas para cenar... Maryland ya es casi nuestra.

Il y a un moment dans la vie où il faut laisser de côté pour quelques instants les tortures mathématique-statistiques et le reste d'horreurs de formulation indigeste pour se dédier aux taches vraiment importantes. Une de ces taches est de rendre civilisé le Nouveau Monde. Dans ce sens, je peux vous annoncer qu'on a mené à bien une étape fondamentale dans le processus d'évangélisation de Maryland: on a cuisiné et mangé la première omelette espagnole. Je pense que le moment où l'on mange pour la première fois une omelette espagnole constitue un point d'inflexion qui revêt une transcendance indéniable. Juan Ramón Jiménez gagnant du Prix Nobel et en donnant des cours, omelettes espagnoles pour dîner... Maryland est déjà presque prise.





























Canción del día: http://www.youtube.com/watch?v=pULmu86AXaY

Sunday, August 17, 2008

...et ça crève, et ça crève d'ennui, devant...

La muerte por ahogamiento en un mar de funciones de densidad y de distribución, esperanzas condicionadas y funciones generadoras de momentos no deja de tener un punto patético. Así pues, sigo nadando...

Mourir noyé dans une mer de fonctions de densité et de distribution, espérances conditionnées et fonctions génératrices de moments n'en reste pas moins pathétique. Par conséquent je continue à nager...

Canción del día/Chanson du jour: http://www.youtube.com/watch?v=wv4BHOVvGd8

Thursday, August 14, 2008

Play

El chico pulsó la tecla play y la verdad le fue revelada: el mundo se hizo mundo cuando apareció la música.

Le gars appuya sur la touche play et la verité lui fut révélée: le monde devint monde quand la musique apparut.

Chanson du jour/Canción del día: http://www.youtube.com/watch?v=9kkuaOLRAeA

Tuesday, August 12, 2008

Juan Ramón estuvo aquí

Tydings Hall, Talbot Hall, Symons Hall, Jull Hall... y Juan Ramón Jiménez Hall. Pasado el edificio de la biblioteca, uno de los frontispicios de las facultades luce el nombre del poeta. El edificio es la "School of Languages, Literatures and Cultures". Como es lógico, me dirigí a ella para averiguar la razón de dedicar un edifcio a Jiménez. Una placa y algunas indagaciones posteriores me revelan que Juan Ramón Jiménez -tras uno de sus abundantes periodos de depresión nerviosa- ocupó la cátedra de Filología en la Universidad de Maryland en College Park. Me quedo tranquilo: los españoles que han pasado por aquí ya han dejado el listón muy alto y hasta se han tomado la molestia de ganar un premio Nobel...





























NOSTALGIA

Al fin nos hallaremos. Las temblorosas manos
apretarán, suaves, la dicha conseguida,
por un sendero solo, muy lejos de los vanos
cuidados que ahora inquietan la fe de nuestra vida.

Las ramas de los sauces mojados y amarillos
nos rozarán las frentes. En la arena perlada,
verbenas llenas de agua, de cálices sencillos,
ornarán la indolente paz de nuestra pisada.

Mi brazo rodeará tu mimosa cintura,
tú dejarás caer en mi hombro tu cabeza,
¡y el ideal vendrá entre la tarde pura,
a envolver nuestro amor en su eterna belleza!


Juan Ramón Jiménez


Juan Ramón Jiménez y su mujer, Zenobia Camprubí, en Maryland hacia 1941
Juan Ramón Jiménez et sa femme, Zenobia Camprubí, en Maryland vers 1941.

















Canción del día: http://www.youtube.com/watch?v=gFX3NCHD5rg

Sunday, August 10, 2008

Más allá de la burbuja

El fin de semana ha servido para huir de la burbuja del estudio durante unas cuantas horas. Así, el sábado por la mañana la gente de clase hemos dado una vuelta por Washington. Como buenos turistas, hemos merodeado por el Mall (zona de la Casa Blanca, el Capitolio o el monumento a Washington) y hemos acabado en el Museo de Historia Natural. Diferencia importante con respecto a Europa: una gran parte de los museos en Washington están gestionados por la Smithsonian (una fundación pública). La entrada a sus museos es completamente gratuita. El concepto de museo también es diferente: la gente hace fotos con total libertad y, si se desea, se puede dormir una siesta en mitad del museo (mi familia ya lo comprobó en la National Gallery).


Estudiantes de Economía en libertad visitando Chinatown/Étudiants d'Économie en liberté lors de sa visite à Chinatown














Por la tarde visité a Raisa (una amiga chechena que colaboró con Estudios Sin Fronteras en el ciclo de conferencias sobre Conflictos Olvidados). De nuevo paseo por el Mall y por Chinatown y, sobre todo, el placer de hablar con amigos y en una lengua -el francés- que no me obliga a medir y a reflexionar cada palabra antes de pronunciarla. Agosto en Washington es cálido y húmedo, pero por las tardes la temperatura es ideal y los paseos resultan muy agradables. A pesar de todo se echa a faltar la vida de calle y de terrazas del mediterráneo.
El domingo se pasó entre tareas domésticas (desde la lavendería hasta la compra de la comida para la semana) e intentos de retomar el ritmo de estudio. A partir de mañana vuelve la sobredosis de Estadística a razón de seis horas por día. Nueva inmersión en la burbuja.

Canción del día: http://www.youtube.com/watch?v=U6PGrub3jUc

La adaptación/L'adaptation

La adaptación es un proceso lento, previsible y algo tedioso que, sin embargo, proporciona pequeñas alegrías en el día a día. Hace unas semanas aprendí -tras perderme tres o cuatro veces- el trayecto que cada día me llevará de casa a la facultad. La grasa milenaria que cubría mi cocina (estoy convencido de que ciertas manchas de las que había vivieron el asesinato de Kennedy y, no contentas con ello, hasta votaron por Nixon unos años después) ha desaparecido. La adaptación también tiene un lado tremendamente consumista. Hace unas semanas aprendí que los locales llamados 7-eleven son unos antros cuya única misión es disparar los niveles de azúcar y colesterol de la población estadounidense. Inútil, pues, buscar en estos tugurios cuasi-satánicos algo para cenar. Cada fin de semana mi nevera se va llenando de productos que amplian mis posibilidades en la cocina y al mismo tiempo voy descubriendo el tipo de tiendas que hay en el barrio y alrededores. Por último, hoy me he comprado unos altavoces que me permiten oir música en mi ordenador con una calidad aceptable. Toda adaptación que se precie tiene su culminación en la música: cuando la música -nuestra música- suena, algo muy importante ha sido vencido y el lugar donde estamos empieza a ser mucho más familiar y acogedor.


Canción del día: http://www.youtube.com/watch?v=vOJTXd6jn1E


L'adaptation est un processus lent, prévisible et quelque part ennuyant qui, malgré tout, fournit des petites satisfactions dans notre quotidien. Il y a quelques semaines j'ai appris -après m'être perdu trois ou quatre fois- le trajet qui chaque jour m'amènera de chez-moi à la fac. La graisse millénaire qui couvrait ma cuisine (je suis sûr que certaines des taches qu'on y trouvait ont vécu l'assassinat de Kennedy, voire voté pour Nixon quelques années après) a disparu. L'adaptation a également un côté de consommation extrême. Il y a quelques semaines j'ai appris que les locaux appelés 7-eleven sont des boui-boui (mot de dico qui j'espère est compréhensible) dont le seul but est de faire augmenter les niveaux de sucre et cholestérol de la population nord-américaine. Inutile, donc, de chercher dans de tels endroits presque sataniques quelque chose pour diner. Chaque week-end mon frigo commence à se remplir de produits qui accroissent mes possibilités pour la cuisine et en même temps je découvre le type de boutiques qu'il y a dans mon quartier et ses alentours. Finalement, aujourd'hui je me suis acheté des haut-parleurs qui me permettent d'écouter de la musique de mon ordi avec une qualité décente. Les vraies adaptations atteignent leur sommet avec la musique: quand la musique -notre musique- sonne, quelque chose de très important est vaincue et l'endroit où l'on est commence à devenir beaucoup plus familier et accueillant.


Chanson du jour: http://www.youtube.com/watch?v=vOJTXd6jn1E