"¿Entonces nos juntamos todos en la parada de Chinatown? Bien... pues, si te viene bien, podemos quedar en el cruce de Baltimore Avenue con Calvert Rd. para ir al metro". La tarde del sábado me sorprendió con una conversación a seis o siete bandas por Messenger y haciendo este tipo de comentarios. Pese al "encierro" de cinco meses del que hablo (¿demasiado?) a menudo, me doy cuenta de que la rutina y el día a día han ido entretejiendo todo un paisaje de lugares conocidos, de calles largamente pateadas, de trayectos reconocibles, puntos estratégicos... El domingo me informé de la dirección de un museo que resultaba estar en Pennsylvania Avenue. Mi cabeza encontró rápidamente el trayecto sin demasiado esfuerzo. En realidad no tiene mérito. Pennsylvania Avenue es algo así como el equivalente a La Castellana en Madrid o a Las Ramblas en Barcelona. Pero me gustó caminar por DC con paso seguro y libre del titubeo y de la inseguridad del turista atado a un mapa.
Este momento de reconciliación con College Park, Washington y el mundo en general llega cuando estoy dando mis últimos retoques a mi maleta para mi viaje a Europa. Europa... al fin... puedo asegurar sin ánimo de resultar ñoño que cada día he pensado en la vuelta a casa. Europa... no España, ni Francia... Europa. Siempre pensé estar libre del virus nacionalista, pero últimamente descubro (no sé si con cierta preocupación u orgullo) que empiezo a convertirme en un nacionalista europeo convencido. No sé que forma adoptará este sentimiento que de momento no es más que un brote algo indefinido (y no exento de ciertas contradicciones) en mi interior. ¿Por qué Europa? Porque en España puedo identificarme con la alegría y la despreocupación valenciana y con la seriedad, reciedumbre y austeridad castellanas (espero no ofender a nadie con estas pinceladas quizá demasiado tópicas y banales de los caracteres regionales). Participo plenamente de la apertura y proximidad españolas y no me duele denunciar la indolencia cívica o ecológica de la que nuestro país hace gala demasiado a menudo. Ahora mismo los acordeones y la música de inspiración francesa suenan en mi ordenador. Cuando llegue a Francia a mediados de enero sonreiré sintiéndome como en casa y disfrutaré de ese maravilloso vicio gabacho que es el gusto por el debate abierto, honesto y sin ambagages. Me enamoraré de nuevo de la repostería nantesa (que nadie dude por otra parte que defenderé hasta la muerte la dieta mediterránea y el aceite de oliva) y criticaré la cerrazón, anquilosamiento y chauvinismo que infectan Francia. Durante mi estancia en Valencia me sentiré próximo al carácter de mis amigos italianos y no podré menos que lamentar el caos de su país una vez se baja de Roma y que su maldita selección aún no haya sido capaz de aprender a jugar al fútbol.
Hace unos días intenté cambiar mi "red principal" en esa deliciosa y viciosa máquina de cotilleos y pérdidas de tiempo llamada Facebook. Intenté sustituir "España" por "Europa". No es posible. Quizá aún es un poco pronto y ese "brote interior" del que hablo aún debe hacerse más fuerte dentro de nosotros para que nos lo creamos realmente. Lástima.
Esperadme. Ya llego.
"Alors l'on se voit à l'arrêt Chinatown? Ok.... alors, si ça te va, l'on peut se donner rdv au coin de Baltimore Avenue et Calvert Rd. pour aller au métro". Samedi soir je me suis surpris dans une conversation avec six ou sept potes par Messenger et en faisant ce genre de commentaires. Malgré l'"enfermement" de cinq mois dont je parle (trop?) souvent, je me rends compte que la routine et le quotidien ont entretissé tout un paysage d'endroits connus, de rues largement promenées, de trajets reconnus, points stratégiques... Dimanche je me suis renseigné sur l'adresse d'un musée qui était à la Pennsylvania Avenue. Ma tête a été capable de trouver rapidement un itinéraire sans trop d'effort. Cela n'a pas top de mérite en réalité. Pennsylvania Avenue c'est plus ou moins comme l'avenue des Champs E lysées à Paris. Mais j'ai bien aimé le fait de me promener par DC avec pas ferme et libre de l'hésitation du touriste qui se sent esclave de la carte.
Ce moment de réconciliation avec College Park, Washington et le monde en général arrive quand je suis en train de finir ma valise pour mon voyage en Europe. Europe... finalement... je peux vous assurer que chaque jour de mon séjour ici j'ai pensé à mon retour. Europe... pas Espagne ou France... Europe. J'ai toujours crû être libre du virus nationaliste, mais dernièrement je découvre (je ne sais pas si avec préoccupation ou fierté) que je commence à devenir un nationaliste européen convaincu. Je ne sais pas la forme qui sera adoptée par ce sentiment qui reste embryonnaire (et pas libre de certaines contradictions) dans mon intérieur. Pourquoi Europe? Parce qu'en Espagne je m'identifie avec la joie et l'insouciance valenciennes et avec la rigueur et austérité castillanes. J'adhère pleinement à l'ouverture et proximité espagnoles et je n'ai pas de problèmes à dénoncer l'indolence civique et écologique dont l'on fait preuve trop souvent. Maintenant les accords de mon cher Tiersen et d'autres morceaux d'inspiration française sonnent dans mon portable. Quand j'arriverai en France en Janvier je sourirai en me sentant chez-moi et je profiterai de ce merveilleux vice français qui est le goût par le débat ouvert, honnête et sans ambages. Je tomberai amoureux à nouveau de la viennoiserie et les gâteaux nantais (personne ne doit douter que, par ailleurs, je continuerai à défendre la diette mediterranée et l'huile d'olive) et je critiquerai l'enfermement et le chauvinisme qui infectent la France. Pendant mon séjour à Valence, je me sentirai proche au caracter de mes amis italiens et je ne pourrai que regretter le chaos de son pays quand l'on va plus au sud de Rome ainsi que le fait que son putain équipe national ne soit pas capable d'apprendre jouer au foot.
Il y a quelques jours j'ai essayé de changer mon réseau principal dans cette machine de potins et pertes de temps délicieusement vicieuse appelée Facebook. J'ai essayé de substituer "Europe" à "Espagne". Ce n'est pas possible. Peut-être c'est un peu tôt et ce "sentiment embryonnaire" dont j'ai parlé doit se faire davantage fort pour le prendre vraiment au sérieux. Dommage.
Attendez-moi. J'arrive.
Canción del día/Chanson du jour: Le retour
Intolerancias
3 months ago
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Te esperamos
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