Saturday, December 20, 2008

Ya da igual/ Maintenant, peu importe

Se acabó. Ha sido posiblemente la semana más larga de mi vida. No creo que valga la pena describir las atrocidades de los profesores con los exámenes, su torpeza para gestionar razonablemente el trabajo o la presión y sustos a los que nos hemos visto sometidos duarnte cinco días. Ya da igual. Es uno de esas reacciones de autodefensa que resultan salvadoras: el sufrimiento acaba desembocando en una alegría y tranquilidad que quizá incluso me lleven a decir algún día que "no fue para tanto". Sí lo fue. Pero ya da igual.
Me quedan dos días antes de tomar el avión que me llevará de vuelta a mi añorada Europa. Se acabaron las estrecheces temporales con duchas y cenas programadas al milímetro entre 20:30 y 21:30. Se acabaron las miserias de conciencia por ver un vídeo de 10 minutos en youtube. Se acabó ese frío permanente que estaba destruyendo mi estómago.
Al margen del cansancio extremo, mi cabeza nota un vacío algo desagradable. Es una sensación que quizá Galeano describe mejor que nadie en su genial Libro de los abrazos:

El miedo

Una mañana, nos regalaron un conejo de Indias. Llegó a casa enjaulado. Al mediodía, le abrí la puerta de la jaula.
Volví a casa al anochecer y lo encontré tal como lo había dejado: jaula adentro, pegado a los barrotes, temblando del susto de la libertad.
Mi jaula es ya demasiado opresiva e insoportable. Esta vez la noche no me sorprenderá temblando delante de mi escritorio. Lo juro.

C'est fini. Ça a été possiblement la semaine la plus longue de ma vie. Je ne crois pas que ça vaille le coup de décrire la folie des profs avec les examens, à quel point ils ont été maladroits pour gérer raisonnablement le travail ou la pression et la panique auxquels l'on a été soumis pendant cinq jours. Maintenant, peu importe. C'est l'un de ces réactions d'autodéfense qui nous sont salvatrices: la souffrance finit par déboucher dans une joie et tranquillité qui pourraient m'amener un jour à dire "ça n'a pas été si horrible que ça". Si. Ça l'a été. Mais, maintenant, peu importe.
Il me reste deux jours avant prendre l'avion qui m'amènera de retour à cette Europe qui me manque tellement. Les ennuis temporaux avec douches et dîners programmés au millimètre entre 20:30 et 21: 30 sont finis. Les misères de conscience après voir une vidéo de 10 minutes à youtube sont finies. Ce froid permanent qui menaçait de détruire mon ventre c'est fini.
Au delà de la fatigue extrême, ma tête ressent un vide quelque part désagréable. C'est une sensation qui, peut-être, a été décrite de la meilleure manière possible par Eduadro Galeano dans le génial Livre des étreintes:

La peur
Un matin, on m'a donné un petit lapin comme cadeau. Il est arrivé chez-moi dans sa cage. Le midi, je lui ai ouvert la porte de sa cage.
Je suis revenu chez-moi lors la nuit et je l'ai trouvé tel que je l'avais laissé: dans la cage, collé aux barreaux, en tremblant à cause de la peur de la liberté.
Ma cage est déjà trop oppressive et insupportable. Cette fois la nuit ne me surprendra pas en tremblant devant mon bureau. Je le jure.

Canción del día/Chanson du jour: L'estaca

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