Thursday, April 30, 2009

Yo, economista / Moi, économiste

El próximo viernes tendrá lugar el "field day". Algunos de los campos de estudio que debemos elegir para el año que viene serán presentados. La decisión sobre la rama de la Economía en la que queremos especializarnos (podemos escoger una, dos o incluso tres) no debe tomarse hasta el mes de Agosto, pero la inevitabilidad de tener que aclarar mis intereses se perfila cada vez más claramente. Economía Pública, Economía del Medio Ambiente, Economía del Comportamiento, Política Económica, Economía Institucional Comparada, Historia Económica... todos son posibles campos que suscitan un cierto interés en mí por una u otra razón. Quizá cuando un profesor me mire a los ojos y me pregunte lo que quiero ser sólo sea capaz de balbucear algo tan ridículo como "Economista...". Puede que también añada por lo bajo y en tono suficientemente imperceptible "...pero sin exagerar...".



Vendredi prochain le "field day" aura lieu. Certains des domaines d'étude que l'on doit choisir pour l'année prochaine seront présentés. La décision sur la branche de l'Économie où l'on veut travailler (l'on peut choisir une, deux voire trois) ne doit être prise qu'au mois d'août, mais le besoin de rendre plus clairs mes intérêts se profile de plus en plus nettement. Économie Publique, Économie de l'Environnement, Économie du Comportement, Politique Économique, Économie Institutionnelle Comparée, Histoire Économique... ce sont tous des domaines qui, pour une raison ou une autre, ont un certain intérêt pour moi. Peut-être, quand, en me regardant aux yeux, un professeur me demandera ce que je veux devenir, je ne serai capable que de balbutier une réponse ridicule du type "Économiste...". Il se peut aussi que j'ajouterai dans un ton suffisamment imperceptible "...mais pas trop, quand-même...".

Wednesday, April 29, 2009

Inquietante

Juro que nunca se me ha ocurrido ponerme a jugar de 5 en los Memphis Grizzlies.


Je jure que je n'ai jamais pensé à jouer de 5 aux Memphis Grizzlies.

Canción del día/Chanson du jour

Saturday, April 25, 2009

Manual del jugador

La clave está en la paciencia y en la fortaleza mental. Paciencia para ir mejorando la técnica, para acostumbrarnos al comportamiento de todos y cada uno de los elementos del entorno, para conocer al rival, para valorar nuestras capacidades y para calibrar la efectividad de nuestras estrategias. Fortaleza mental para hacer frente a los momentos adversos (que siempre llegan) y saber que seremos capaces de remontarlos, para no perder la confianza en uno mismo y en nuestra manera de actuar (¡qué importante es la confianza en uno mismo!) y tener la seguridad de que, al final, seremos capaces de ganar el partido. Siempre habrá factores externos que influyan en el resultado final, pero este breve manual no es tan soberbio como para pensar que se puede actuar sobre los designios divinos.
Ya no sé si mi propósito era hablar del racquetball o del doctorado. Quizá en el fondo la distinción no tenga ninguna importancia.


La clef c'est la patience et la force mentale. Patience pour améliorer la technique, pour nous habituer au comportement des éléments du milieu, pour connaître le rival, pour mesurer nos capacités et pour calibrer l'effectivité de nos stratégies. Force mentale pour faire face aux moments adverses (qui, tôt ou tard, arrivent) et savoir que nous serons capables de les surmonter, pour ne pas perdre la confiance en nous-mêmes et dans nôtre manière d'agir (qu'est-ce qu'il est important la confiance en nous-mêmes!) et avoir la certitude que, à la fin, nous serons capables de gagner le match. Il y a aura toujours des facteurs extérieurs qui influenceront le résultat final, mais ce brève manuel n'est pas prétentieux et, par conséquent, ne prétend pas agir sur les desseins divins.
Dans ce moment je ne sais plus si mon intention était de parler sur le racquetball ou sur le doctorat. Peut-être en réalité la distinction n'a aucune importance.

Canción del día/Chanson du jour (dédiée à un après-midi quelconque de juin)

Wednesday, April 22, 2009

Assimilation de la barbarie (III)

Quand en cours de Micro il a fallu commenter un cas où le travailleur était payé indépendamment de son rendement (et, très rationnellement, notre travailleur décidait de ne rien foutre) le professeur n'a pas pu s'empêcher de commenter de manière cocasse que, quelque part, cela nous amenait au modèle français. Rigolade générale. Le commentaire était certainement banal et peu sérieux, mais je n'ai pas pu m'empêcher de me sentir davantage européen que jamais.


Cuando en clase de Micro ha tocado comentar un caso en el que el trabajador era pagado independientemente de su rendimiento (y, muy racionalmente, nuestro trabajador decidía no dar ni golpe), el profesor no ha podido contener un comentario jocoso sobre el hecho de que esto nos llevaba de algún modo al modelo francés. Risotada general. El comentario era evidentemente poco serio, pero no he podido evitar el sentirme más europeo que nunca.

Canción del día/Chanson du jour

Friday, April 17, 2009

La valse des guitares


Tiersen fue cruel con un público ingenuo y desinformado. La gente acudió al auditorio de la embajada francesa pensando en el Tiersen de Amélie, en el hombre encogido sobre un piano o pegado a un acordeón, en el romanticismo de una música frágil y profunda. Tiersen no es nada de eso en sus directos de los últimos años y lo demostró sin apenas conceder un sólo segundo a la nostalgia de su pasado musical. Las canciones en los conciertos de Tiersen se reinventan para ser reconstruidas por completo sobre una base "rock" (post-rock para el que quiera dárselas de fino analista). Allá donde el CD presenta un cuarteto de cuerdas, sobre el escenario resuena una tormenta eléctrica. Baste como prueba los dos vídeos que pongo más abajo: uno con la versión más fiel al álbum (lo que sospecho que la gente esperaba encontrar) y el otro con la versión de la canción en los últimos directos. Las concesiones en forma de sus canciones "clásicas" al violín (especialmente Sur le Fil) fueron meras excepciones. El ambiente "pop-rock" de sus nuevas canciones (presentó muchas piezas que no conocía) o el aspecto desaliñado y deliciosamente informal de la banda no casaba demasiado bien con un público de edad media más bien alta y aires burgueses. No creo además que la idea de organizar el concierto en un auditorio (todos sentados) fuese demasiado buena. Nunca me ha gustado bailar, pero me sorprendió lo incómodo que me resultó el tener que permanecer confinado en mi butaca durante todo el concierto.
No me emocioné tanto como pensaba. Tengamos en cuenta que es mi quinto concierto de Tiersen y que nunca me gusta escuchar canciones por primera vez en un directo (soy de los que piensan que nunca debe juzgarse la música tras sólo una escucha... y el directo no me parece el lugar más recomendable para ello) y, reconozcámoslo, puede que el estilo de las últimas canciones -con cierto tono reivindicativo pero, como digo, cada vez más próximas al pop-rock- me incomode un poco. En el fondo yo también suspiré en algunos momentos por ver aparecer un piano o un acordeón.
De todos modos me gusta pensar que fui de los pocos que supe a lo que iba. La reconstrucción de la música "tierseniana" no me pilló en absoluto por sorpresa y pude compensar los problemas acústicos de algunos momentos con un buen conocimiento de las versiones en directo de algunas canciones.
Cuando llegó la primera concesión de la noche y, tras dos minutos de duda, el público se dio cuenta de que esa canción que se desarrollaba de manera sorprendente y magistral era la Valse d'Amélie, ya era demasiado tarde para apreciar el estilo de Tiersen en los directos. Fue el último bis.









Tiersen fut cruel avec un public naïf et mal informé. Les gens allèrent à l'auditorium de l'ambassade de France avec l'image en tête du Tiersen d'Amélie, de l'homme blotti sur son piano ou collé à l'accordéon, du romantisme d'une musique profonde et fragile. Tiersen n'est rien de cela dans ses concerts des dernières années et il le démontra sans accorder à peine un seul second à la nostalgie de son passé musical. Les chansons en live de Tiersen se réinventent pour être reconstruites sur une base rock (post-rock pour ceux qui veulent avoir l'air de savant musical). Là où l'album a un quatour à cordes, l'on retrouve un orage électrique sur le scénario. Il suffit comme preuve de cela les deux vidéos que vous pouvez trouver plus en haut: l'un représente la version live la plus fidèle à la chanson de l'album (ce que je soupçonne que la plupart des gens s'attendaient) et l'autre montre la version de la chanson dans les derniers concerts. Les concessions en forme des chansons "classiques" au violon (spécialement Sur le Fil) furent des simples exceptions. L'ambiance "pop-rock" des nouveaux morceaux (Tiersen présenta beaucoup de chansons que je ne connaissais pas) ou l'aspect négligé et délicieusement informel de la bande, ne se correspondait pas trop avec un public aux allures bourgeois et d'âge moyenne plutôt élevée. Je ne pense pas non plus que l'idée d'organiser un concert dans un auditorium (tous assis) était appropriée. Je n'ai jamais aimé danser mais j'étais surpris d'à quel point le fait de rester confiné à mon fauteuil pendant tout le concert fut dérangeant.
Je ne me suis pas ému comme j'attendais. Il faut prendre en compte que c'est mon cinquième concert de Tiersen et qu'en plus je n'ai jamais aimé le fait d'écouter des chansons pour la première fois dans un live (je suis de ceux qui n'aiment pas juger une chansons après seulement une écoute et, en plus, je pense que les concerts ne sont pas le meilleur endroit pour une première écoute) et, reconnaissons-le, peut-être le style des dernières chansons -avec un ton légèrement revendicatif parfois mais, comme j'ai dit, de plus en plus proches au pop-rock- me dérangeait un peu. Ça m'arriva de penser avec nostalgie au piano ou à l'accordéon.
Quoi qu'il en soit, j'aime bien penser que je fus l'un des peux qui savait ce qu'il allait retrouver. La reconstruction de la musique "tiersenienne" ne fut nulle par une surprise et je pus contrecarrer certains problèmes acoustiques avec une bonne connaissance des versions en live de certaines chansons.
Quand la première concession de la soirée arriva et, après deux minutes, le public se renda compte que cette chanson qui se développait de manière surprenante et magistrale était la Valse d'Amélie, c'était déjà trop tard pour apprécier le style de Tiersen lors des concerts. Ce fut la dernière chanson.

Wednesday, April 15, 2009

Un bretón en DC / Un breton à DC

Mañana Yann Tiersen actúa en Washington. Estaré en primera fila. No voy a intentar explicar lo que este artista significa para mí. Tampoco exploraré las inmensas limitaciones de mi escritura para intentar describir lo que la música es para mí. Afortunados aquellos a los que la música les pone la carne de gallina y les humedece los ojos.


Demain Yann Tiersen joue à Washington. J'y serai en première ligne. Je ne vais pas expliquer ce que cet artiste signifie pour moi. Je n'explorerai pas non plus les immenses limitations de mon écriture pour essayer de décrire ce que la musique veut dire pour moi. Heureux ceux auxquels la musique donne la chaire de poule et rend les yeux humides.

Canción del día / Chanson du jour:

Sunday, April 12, 2009

A Sunday Smile

Un ukelele, un acordeón, un teclado, un contrabajo, una batería, un trombón, dos trompetas, un glockenspiel y una voz inmensa. Nada más y nada menos. Los asistentes al concierto de Beirut nos sabíamos las letras de muchas canciones, pero nadie osó interferir lo más mínimo la voz de Zack. Beirut me ganó desde el primer segundo. Les bastó comenzar con "Nantes". A partir de ahí, sólo recuerdo una hora y cuarto que se hizo insoportablemente corta y en la que las de siempre (Nantes, A Sunday Smile, Postcards From Italy, Elephant Gun...) pusieron las cosas en su sitio domésticandome de manera ejemplar. Y el miércoles viene Yann.










Wednesday, April 1, 2009

Instrucciones para domesticar a un doctorando en Economía / Instructions pour aprivoiser un doctorant en Économie

A Sara

Elíjase un soleado día de primavera. Lo primero que debe hacerse con el doctorando en Economía es encerrarlo en el exterior. Al contrario que el resto de especímenes salvajes, el doctorando en Economía resulta especialmente peligroso en espacios cerrados, donde tiende a atrincherarse para siempre. Una vez en el exterior, procédase con extrema cautela. Aléjese de él todos los papeles, lápices y bolígrafos ya que por el momento resultan muy peligrosos en sus manos dada su tendencia a modelizar y a trabajar compulsivamente. Algunos dirán que podríamos dejarle el tipo de lápices y de bolígrafos que sólo permiten dibujar o escribir cuentos. Por desgracia no estoy seguro de que se hayan inventado y, en caso de existir, posiblemente sean demasiado caros. Cada vez que el doctorando sufra una crisis de ansiedad y sienta la necesidad de ser productivo, ponga alguna canción de Tiersen, de Beirut o hágale leer alguna letra de Silver Mount Zion. Puede que la criatura reaccione con algo de desconcierto, pero la música amansa a las fieras etc., etc. Cada vez que se inquiete por la hora o por el día que es, le hablaremos dulce y pacientemente sobre la última película de Woody Allen o sobre la conveniencia de que Eto'o y Messi alternen su posición en la delantera del invencible Barcelona. Sólo en una etapa más avanzada nos atreveremos a poner a su alrededor, de manera disimulada, algunos libros de Eduardo Galeano, de Vargas Llosa, de Borges, de Cortázar... o algunos tebeos de Satrapi, de Calvin y Hobbes, viñetas de El Roto... Al descubrirlos, puede que el doctorando en Economía los desprecie tras comprobar que no tienen ecuaciones y que sólo son "pura palabrería sin rigor alguno". Pero puede que, con el tiempo, se decida a ojearlos y puede que, con más tiempo y el tedioso paso de las horas en la cárcel exterior, empiece a leerlos y a descubrirlos con verdadero interés. Sólo en ese momento podremos atrevernos a poner algún que otro folio y lápiz "normal" cerca del doctorando en Economía. Al fin y al cabo, lo peor que puede pasar es que el animalillo sueñe que durante algunos días fue una persona que viajó a Nueva York y que imite, torpe e inocentemente, el estilo de algún relato leído en quién sabe qué genial libro de Julio.




À Sara.

Choisissez un jour ensoleillé de printemps. La première chose que vous devez faire c’est enfermer le doctorant en Économie à l’extérieur. Contrairement au reste des espèces sauvages, le doctorant en Économie est spécialement dangereux dans des espaces fermés où il tend à se retrancher pour des siècles et des siècles. Une fois à l’extérieur, procédez très soigneusement. Éloignez de lui tous les papiers, crayons et stylos puisque, sur ce point, ils sont très dangereux dans ses mains étant donné sa tendance à modéliser et à travailler compulsivement. Certains diront que l’on pourrait lui laisser des types de crayons et de stylos qui ne peuvent être utilisés que pour dessiner et pour écrire des contes. Malheureusement je ne suis pas sûr qu’ils aient été inventés et, s’ils existent, ils doivent être terriblement chers. À chaque fois que le doctorant subit une crise d’anxiété et ressent le besoin d’être productif, faites sonner une chanson de Tiersen, Beirut ou faites-lui lire des paroles de Silver Mount Zion. Peut-être la créature sera déconcertée, mais « la musique calme aux bêtes » (dicton espagnol) etc. etc. À chaque fois qu’il s’inquiète, on lui parlera douce et patiemment du dernier film de Woody Allen ou de la pertinence du changement de position de Messi et Eto’o dans l’attaque du tout-puissant F.C Barcelone. Seulement dans une étape davantage avancée on osera mettre, de manière dissimulée, quelques livres d’Eduardo Galeano, de Vargas Llosa, de Borges, de Cortázar... ou quelques BDs de Satrapi, de Calvin et Hobbes autour de lui. Quand il les découvre, il se peut que le doctorant les méprise après avoir vérifié qu’il n’y a pas d’équations et qu’il n’y a que « du blablabla sans aucun rigueur ». Mais il se peut que, avec le passage du temps, il se décide à les feuilleter et il est possible aussi qu’après plus de temps encore et le lent passage des heures à la prison extérieure, il commence à les lire et à les découvrir avec un véritable intérêt. C’est seulement dans ce moment que l’on essayera de mettre quelques feuilles et des crayons « normaux » près du doctorant en Économie. Le pire qui peut arriver c’est que le petit animal rêve d’avoir été une personne qui a voyagé à New York et qu’il imite, de manière maladroite et innocente, le style d’un récit lu dans qui sait quel bouquin génial de Julio.

Canción del día/Chanson du jour