El error/L'erreur

A veces podemos pretender conocer la teoría y, sin embargo, sorprendernos al descubrir que a la hora de aplicarla aún somos rehenes de razonamientos y lógicas que creíamos superados. Los cambios de mentalidad son procesos largos y nada triviales en los que las generaciones futuras tienen el deber de superar a sus antepasados afianzando y ampliando los avances que estos han logrado.
John se unió tarde al grupo de lectura en historia económica que tenemos en el departamento. De origen taiwanés, nos sorprendió cuando nos dimos cuenta de que también hablaba español al margen de expresarse en un inglés extraordinariamente fluido y correcto. Cuando le preguntamos la razón por la que hablaba español, nos explicó que "my husband is from Zaragoza" ("mi marido es de Zaragoza", la pronunciación de la "z" fue muy española, por cierto). Reconozco que mi impulso inmediato fue pensar "vaya... se confundió..."". Casi inmediatamente me di cuenta de que yo era el que estaba en el error. Y no en uno, sino en dos. En primer lugar, John no habla un inglés "fluido y correcto": su inglés es perfecto dado que ha vivido la mayor parte de su vida en varias ciudades americanas. El segundo error -el que más me dolió- fue el de haber negado la posibilidad de lo evidente, el de haber relegado al terreno de lo improbable una opción de vida a la que ya ha llegado el momento de tratar con todo el respeto y normalidad del mundo. John vive felizmente con su marido maño y punto.

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Extensión. La mirada yanqui sobre la homosexualidad:
* Duro artículo en The New Republic sobre la ambigua postura de Obama en lo que respecta al matrimonio homosexual:
* Encuesta de la CNN en la que por primera vez la mayoría de los estadounidenses se declaran a favor del matrimonio homosexual.

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Parfois on peut croire que l'on connait la théorie et, néanmoins, découvrir avec surprise que quand il faut la mettre en pratique on est encore esclaves de raisonnements et logiques que l'on croyait dépassés. Les changements de mentalité sont des processus longues et pas du tout faciles où les générations futures ont le devoir de dépasser à ses ancêtres tout en consolidant les avancées qu'ils ont mené à bien.
John a rejoint tard le groupe de lecture en histoire économique que nous avons à la fac. Même si il est originaire du Taiwan, il nous a surpris quand on a découvert qu'au delà d'un anglais incroyablement correct et fluide, il parle aussi l'espagnol. Quand on lui a demandé la raison pour laquelle il parle si bien l'espagnol, il nous a répondu que "my husband is from Zaragoza". J'avoue que j'ai pensé quelque chose du genre "tiens... il s'est trompé...". Je me suis rendu compte assez rapidement que j'étais celui qui s'était trompé. Je m'avais trompé doublement, en plus. Tout d'abord, John ne parle pas un anglais "fluide et correcte": il parle un anglais parfait car il a vécu la plupart de sa vie à plusieurs villes nord-américaines. Ensuite -l'erreur qui m'a fait plus de mal- j'ai nié la possibilité la plus évidente, j'aidéplacé au terrain du peu probable une option de vie qu'il faut déja traiter avec le respect et la normalité qu'elle mérite. John vit heureusement avec son mari de Saragosse. C'est tout.

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Extension. Le regard ricain sur l'homosexualité:
* Article dur à The New Republic analysant la posture ambigue d'Obama en ce qui concerne le marriage homosexuel.
* Enquête CNN où pour la première fois la plupart des américains sont en faveur du mariage homosexuel.

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Canción del día / Chanson du jour