Monday, December 22, 2008

Europa

"¿Entonces nos juntamos todos en la parada de Chinatown? Bien... pues, si te viene bien, podemos quedar en el cruce de Baltimore Avenue con Calvert Rd. para ir al metro". La tarde del sábado me sorprendió con una conversación a seis o siete bandas por Messenger y haciendo este tipo de comentarios. Pese al "encierro" de cinco meses del que hablo (¿demasiado?) a menudo, me doy cuenta de que la rutina y el día a día han ido entretejiendo todo un paisaje de lugares conocidos, de calles largamente pateadas, de trayectos reconocibles, puntos estratégicos... El domingo me informé de la dirección de un museo que resultaba estar en Pennsylvania Avenue. Mi cabeza encontró rápidamente el trayecto sin demasiado esfuerzo. En realidad no tiene mérito. Pennsylvania Avenue es algo así como el equivalente a La Castellana en Madrid o a Las Ramblas en Barcelona. Pero me gustó caminar por DC con paso seguro y libre del titubeo y de la inseguridad del turista atado a un mapa.
Este momento de reconciliación con College Park, Washington y el mundo en general llega cuando estoy dando mis últimos retoques a mi maleta para mi viaje a Europa. Europa... al fin... puedo asegurar sin ánimo de resultar ñoño que cada día he pensado en la vuelta a casa. Europa... no España, ni Francia... Europa. Siempre pensé estar libre del virus nacionalista, pero últimamente descubro (no sé si con cierta preocupación u orgullo) que empiezo a convertirme en un nacionalista europeo convencido. No sé que forma adoptará este sentimiento que de momento no es más que un brote algo indefinido (y no exento de ciertas contradicciones) en mi interior. ¿Por qué Europa? Porque en España puedo identificarme con la alegría y la despreocupación valenciana y con la seriedad, reciedumbre y austeridad castellanas (espero no ofender a nadie con estas pinceladas quizá demasiado tópicas y banales de los caracteres regionales). Participo plenamente de la apertura y proximidad españolas y no me duele denunciar la indolencia cívica o ecológica de la que nuestro país hace gala demasiado a menudo. Ahora mismo los acordeones y la música de inspiración francesa suenan en mi ordenador. Cuando llegue a Francia a mediados de enero sonreiré sintiéndome como en casa y disfrutaré de ese maravilloso vicio gabacho que es el gusto por el debate abierto, honesto y sin ambagages. Me enamoraré de nuevo de la repostería nantesa (que nadie dude por otra parte que defenderé hasta la muerte la dieta mediterránea y el aceite de oliva) y criticaré la cerrazón, anquilosamiento y chauvinismo que infectan Francia. Durante mi estancia en Valencia me sentiré próximo al carácter de mis amigos italianos y no podré menos que lamentar el caos de su país una vez se baja de Roma y que su maldita selección aún no haya sido capaz de aprender a jugar al fútbol.

Hace unos días intenté cambiar mi "red principal" en esa deliciosa y viciosa máquina de cotilleos y pérdidas de tiempo llamada Facebook. Intenté sustituir "España" por "Europa". No es posible. Quizá aún es un poco pronto y ese "brote interior" del que hablo aún debe hacerse más fuerte dentro de nosotros para que nos lo creamos realmente. Lástima.

Esperadme. Ya llego.

"Alors l'on se voit à l'arrêt Chinatown? Ok.... alors, si ça te va, l'on peut se donner rdv au coin de Baltimore Avenue et Calvert Rd. pour aller au métro". Samedi soir je me suis surpris dans une conversation avec six ou sept potes par Messenger et en faisant ce genre de commentaires. Malgré l'"enfermement" de cinq mois dont je parle (trop?) souvent, je me rends compte que la routine et le quotidien ont entretissé tout un paysage d'endroits connus, de rues largement promenées, de trajets reconnus, points stratégiques... Dimanche je me suis renseigné sur l'adresse d'un musée qui était à la Pennsylvania Avenue. Ma tête a été capable de trouver rapidement un itinéraire sans trop d'effort. Cela n'a pas top de mérite en réalité. Pennsylvania Avenue c'est plus ou moins comme l'avenue des Champs E lysées à Paris. Mais j'ai bien aimé le fait de me promener par DC avec pas ferme et libre de l'hésitation du touriste qui se sent esclave de la carte.
Ce moment de réconciliation avec College Park, Washington et le monde en général arrive quand je suis en train de finir ma valise pour mon voyage en Europe. Europe... finalement... je peux vous assurer que chaque jour de mon séjour ici j'ai pensé à mon retour. Europe... pas Espagne ou France... Europe. J'ai toujours crû être libre du virus nationaliste, mais dernièrement je découvre (je ne sais pas si avec préoccupation ou fierté) que je commence à devenir un nationaliste européen convaincu. Je ne sais pas la forme qui sera adoptée par ce sentiment qui reste embryonnaire (et pas libre de certaines contradictions) dans mon intérieur. Pourquoi Europe? Parce qu'en Espagne je m'identifie avec la joie et l'insouciance valenciennes et avec la rigueur et austérité castillanes. J'adhère pleinement à l'ouverture et proximité espagnoles et je n'ai pas de problèmes à dénoncer l'indolence civique et écologique dont l'on fait preuve trop souvent. Maintenant les accords de mon cher Tiersen et d'autres morceaux d'inspiration française sonnent dans mon portable. Quand j'arriverai en France en Janvier je sourirai en me sentant chez-moi et je profiterai de ce merveilleux vice français qui est le goût par le débat ouvert, honnête et sans ambages. Je tomberai amoureux à nouveau de la viennoiserie et les gâteaux nantais (personne ne doit douter que, par ailleurs, je continuerai à défendre la diette mediterranée et l'huile d'olive) et je critiquerai l'enfermement et le chauvinisme qui infectent la France. Pendant mon séjour à Valence, je me sentirai proche au caracter de mes amis italiens et je ne pourrai que regretter le chaos de son pays quand l'on va plus au sud de Rome ainsi que le fait que son putain équipe national ne soit pas capable d'apprendre jouer au foot.
Il y a quelques jours j'ai essayé de changer mon réseau principal dans cette machine de potins et pertes de temps délicieusement vicieuse appelée Facebook. J'ai essayé de substituer "Europe" à "Espagne". Ce n'est pas possible. Peut-être c'est un peu tôt et ce "sentiment embryonnaire" dont j'ai parlé doit se faire davantage fort pour le prendre vraiment au sérieux. Dommage.

Attendez-moi. J'arrive.

Canción del día/Chanson du jour: Le retour

Saturday, December 20, 2008

Ya da igual/ Maintenant, peu importe

Se acabó. Ha sido posiblemente la semana más larga de mi vida. No creo que valga la pena describir las atrocidades de los profesores con los exámenes, su torpeza para gestionar razonablemente el trabajo o la presión y sustos a los que nos hemos visto sometidos duarnte cinco días. Ya da igual. Es uno de esas reacciones de autodefensa que resultan salvadoras: el sufrimiento acaba desembocando en una alegría y tranquilidad que quizá incluso me lleven a decir algún día que "no fue para tanto". Sí lo fue. Pero ya da igual.
Me quedan dos días antes de tomar el avión que me llevará de vuelta a mi añorada Europa. Se acabaron las estrecheces temporales con duchas y cenas programadas al milímetro entre 20:30 y 21:30. Se acabaron las miserias de conciencia por ver un vídeo de 10 minutos en youtube. Se acabó ese frío permanente que estaba destruyendo mi estómago.
Al margen del cansancio extremo, mi cabeza nota un vacío algo desagradable. Es una sensación que quizá Galeano describe mejor que nadie en su genial Libro de los abrazos:

El miedo

Una mañana, nos regalaron un conejo de Indias. Llegó a casa enjaulado. Al mediodía, le abrí la puerta de la jaula.
Volví a casa al anochecer y lo encontré tal como lo había dejado: jaula adentro, pegado a los barrotes, temblando del susto de la libertad.
Mi jaula es ya demasiado opresiva e insoportable. Esta vez la noche no me sorprenderá temblando delante de mi escritorio. Lo juro.

C'est fini. Ça a été possiblement la semaine la plus longue de ma vie. Je ne crois pas que ça vaille le coup de décrire la folie des profs avec les examens, à quel point ils ont été maladroits pour gérer raisonnablement le travail ou la pression et la panique auxquels l'on a été soumis pendant cinq jours. Maintenant, peu importe. C'est l'un de ces réactions d'autodéfense qui nous sont salvatrices: la souffrance finit par déboucher dans une joie et tranquillité qui pourraient m'amener un jour à dire "ça n'a pas été si horrible que ça". Si. Ça l'a été. Mais, maintenant, peu importe.
Il me reste deux jours avant prendre l'avion qui m'amènera de retour à cette Europe qui me manque tellement. Les ennuis temporaux avec douches et dîners programmés au millimètre entre 20:30 et 21: 30 sont finis. Les misères de conscience après voir une vidéo de 10 minutes à youtube sont finies. Ce froid permanent qui menaçait de détruire mon ventre c'est fini.
Au delà de la fatigue extrême, ma tête ressent un vide quelque part désagréable. C'est une sensation qui, peut-être, a été décrite de la meilleure manière possible par Eduadro Galeano dans le génial Livre des étreintes:

La peur
Un matin, on m'a donné un petit lapin comme cadeau. Il est arrivé chez-moi dans sa cage. Le midi, je lui ai ouvert la porte de sa cage.
Je suis revenu chez-moi lors la nuit et je l'ai trouvé tel que je l'avais laissé: dans la cage, collé aux barreaux, en tremblant à cause de la peur de la liberté.
Ma cage est déjà trop oppressive et insupportable. Cette fois la nuit ne me surprendra pas en tremblant devant mon bureau. Je le jure.

Canción del día/Chanson du jour: L'estaca

Thursday, December 18, 2008

Doctorado regresivo/ Doctorat régressif

Quizá algún día me anime a explicar lo que está pasando esta semana. De momento, me contentaré con apuntar que este doctorado está demostrando una tendencia perversa y frustrante en ahondar en el "efecto Mateo": al que más tiene, más se le dará. Ni que decir tiene que, aunque no pueda ni deba quejarme, nunca he sido una persona demasiado rica (poco importa la divisa: euros o talentos).

Peut-être un jour je trouverai le courage pour décrire ce qui est en train de se passer cette semaine. Pour l'instant, je me contenterai de noter que ce doctorat montre une tendence perverse et frustrante pour approndir dans l'effet Matthieu: celui qui en a davantage, en recevra davantage. Pas besoin de dire que, malgré je ne peux et je ne dois pas me plaindre, je n'ai jamais été une personne trop riche (peu importe la devise: euros ou talents).

Chanson du jour/Canción del día: A sunday smile

Friday, December 12, 2008

Juntos, sabe mejor/ Ensemble, c'est mieux

Llega la hora de los exámenes. El que más y el que menos conoce la angustia, el estrés, el miedo ante la cuenta atrás, el frío en el estómago y todo aquello que acompaña el momento más temido en la vida del estudiante. Pero no quiero ocuparme de esto. Hoy escribo porque de vez en cuando hay cosas que merecen la pena incluso en estos momentos.
Hoy la mafia latina del doctorado se ha reunido para estudiar juntos (para ser justos, hay que decir que también contábamos con un gran tipo de Turquía). El cínico racional intentará decir que todo es perfectamente explicable desde el interés egoísta: el estudio permite aprender cosas del otro y resolver las dudas que no se han sabido resolver individualmente. Pero hay algo más. En todo momento me he sentido extremadamente a gusto rodeado de una gente que se ha esforzado continuamente en explicarme las cosas cuando me encontraba totalmente perdido. Ha habido una generosidad admirable para apoyarse y prestarnos ayuda. Yo te explico este punto que tengo más claro y tú me hablas de este tema que siempre me ha parecido poco menos que marciano. Las horas han pasado y cuando nos hemos querido dar cuenta ya estábamos en nuestra octava hora de trabajo. No creo que exista mejor método para combatir la desesperante soledad del estudio.
La memoria es selectiva y, para nuestra suerte, decide quedarse con aquellos momentos que merecen la pena. Aquellos instantes que pasado el tiempo nos hacen esbozar una sonrisa son los seleccionados para la posteridad. Sin duda alguna en el futuro siempre recordaré la ayuda, las risas y el apoyo de esta magnífica gente que me ha tocado como compañeros en Maryland.

L'heure des examens est arrivée. Tout le monde connait l'angoisse, le stress et la peur face le compte à rebours, le froid dans le ventre et tout ce qui accompagne le moment le plus craint dans la vie de l'étudiant. Mais je ne veux pas m'occuper de ceci. Aujourd'hui j'écris car, parfois, il y a des choses qui valent le coup même dans ces moments.
Aujourd'hui, la mafia latine du doctorat s'est rassemblée pour réviser ensemble (pour être justes, il faut dire que l'on comptait aussi avec un grand mec turc). Le cynique rationnel essayerai d'argumenter que tout peut s'expliquer à travers l'intérêt égoïste: les révisions en groupe permettent d'apprendre des choses de l'autre et résoudre des doutes pour lesquelles l'on n'a pas été capables de trouver une solution individuellement. Mais il a quelque chose de plus. Je me suis toujours senti extrêmement à l'aise entouré des gens qui ont toujours fait de son mieux pour m'expliquer les choses que je ne comprenais pas. Il y a eu une générosité admirable pour nos soutenir et nous aider. J'explique ce point que je comprends mieux et tu m'expliques ce chapitre qui a toujours été du pur chinois pour moi. Les heures sont passées et, quand l'on s'est rendu compte, on était dans notre huitième heure de boulot. Je ne crois pas qu'il y ait une meilleure méthode pour combattre la désespérante solitude des révisions.
La mémoire est sélective et, heureusement, elle décide de retenir ces moments qui valent le coup. Ces instants qui avec le temps nous font sourire sont ceux qui sont choisis pour la postérité. Sans aucun doute, dans le futur je m'en souviendrai toujours de l'aide, les rires et le soutien de ces gens magnigiques que j'ai comme copains à Maryland.

Canción del día/Chanson du jour: Standby

Thursday, December 11, 2008

Nantes

Como de costumbre, la música vino al rescate.

Nantes

Comme d'habitude, la musique vint nous sauver.